8 Mart 2014 Cumartesi

L’ÎLE DE FEMME NOIRE





P I N A R  A K A R SU  T I N Ç







L’ÎLE DE  FEMME NOIRE



PEINTURES













GALERIE D’ART ENKA

NOVEMBRE- DECEMBRE 2013

ISTANBUL














L ’ Î L E   D E   F E M M E   N O I R E

P r é f a c e
Ils se réfugient à toi les hommes, les enfants, les souvenirs endeuillés, ceux qui cherchent un peu de réconfort dans la chaleur de tes bras, les malheureux, les tristes, courent vers toi pour pleurer à grosses larmes, pour trouver la paix dans ton souffle, ton odeur, tes paroles, tes mains bienfaisantes. Ils vont vers toi tels des pirates fuyant la tempête, l’ouragan, la famine, la mort. Tu ouvres les bras à chaque fois, à chaque fois en prenant sur toi ta peine, tu mets tout le monde dans tes prières, même si tous t’ont trahi, même si tous t’ont fui, même si d’aucuns ne t’ont donné l’amour et l’attention que tu mérites tant. Tu pardonnes toujours, tu souris cachée dans tes ombres noires et je vois, quand je te regarde, comment il faut aimer l’enfant, l’Homme, le voisin, les connaissances, et les autres, et comment il faut se connaître soi-même. Tu me le dis. Tu me dis : “Connais-toi toi-même”, “sois modeste, tolérant et patient, comme une île à laquelle l’humain se réfugie en fuyant les mauvais temps; fais leur une place chez toi, permets leur de t’enlacer et de pleurer sur tes épaules pour vider leur sac jusqu’à accéder à cette paix et à ce sommeil où ils vont enfin retrouver leurs rêves les plus doux. Femme noire! Femme de l’Île! Tu sais ce qu’est aimer.

Août 2012. Je me suis installée avec ma famille à L’Île de la Réunion, à plus de sept mille kilomètres de mon pays, la Turquie. Tout est si nouveau pour moi que l’inspiration jaillit de toute part. Je dessine sans cesse ce que je vois. Les gens, les animaux, les plantes, les fleurs, les arbres, les insectes, les poissons, le volcan, les cases, les chutes d’eau… De ce coin de paradis, j’ai voulu partager avec vous quelques dessins inspirés de ce que cette île a de plus beau : les femmes. J’ai voulu vous faire sentir ce bonheurs aigre-doux que le regard de ces femmes me communiquèrent. j’espère que vous remarquerez aussi dans ces yeux cet acquiescement silencieux, ce pardon secret et reconnaissant pour la vie. Peut-être, sentirez-vous, les mêmes messages qui se lisent dans les yeux des femmes turcs ; nos femmes qui sont de plus en plus seules comme cette île au milieu de l’océan.        

                                                                                                                                 Pınar Akarsu Tınç         










P I N A R       A K A R S U      T I N Ç

 

A D A K A R A  - K A R A A D A

EXPOSITION D’AQUARELLES

 

G A L E R I E D ’ A R T R E N G İ G Ü L

J U I L L E T 2 0 1 3
B O Z C A A D A




AVANT PROPOS

La solution vient de la peinture.
Car, la peinture est notre vie.
Elle est cette vie dont nous cherchons le sens, et
dont nous nous éloignons faute d’avoir trouvé les
réponses. Cette vie à laquel le parfois nous
tournons le dos, que nous dévalorisons, que nous
refusons de vivre telle qu’el le est. Comme la vie,
la peinture commence avec des projets, des attentes. Nous la
vivons en brouillons et quand nous pensons qu’elle est accomplie
nous la jettons à la poubel le et recommençons avec beaucoup de
peine.
Nous sommes tous des peintres donc. Réal istes, rêveurs,
surréal istes ou cubistes… nous dessinons et peignons, mettons
en ombre ou en perspective nos vies, devenues nos tableaux.
Puisque c’est comme ça, surtout, n’attendez pas de moi de
faire autre chose que de peindre ma vie.
L’île, le corbeau, l’arbre, le vent, les visages de femme, sont
tous des images de ma vie, des souvenirs, des impressions. Bien
évidemment, i l ne s’agit pas de toute ma vie, mais seulement les
parties que ma mémoire et mon esprit laissent transparaître.
I l y a encore beaucoup à dessiner. Mais le but n’est pas de
vous raconter toute ma vie. C’est d’ajouter mes bouts de vie aux
votres, créer des ponts entre vos tableaux et les miens, établir
des liens entre les vécus.
Pınar Akarsu Tınç


À propos de l’exposition
“A D A K A R A - K A R A A D A”*


Ma terre fut toujours
insulaire. Les îles me furent
Terre. Tandis que les marins
perdus crient « la terre », moi
je crie « mon île ! ».
Mais les îles ne sont pas
toutes pareilles.
Depuis deux ans, je suis
sur une petite île
presqu’invisible sur la carte, et qui se trouve au sud-est de
l’Afrique. L’île de La Réunion où se croisent les couleurs, des
Hommes blancs comme les nuages ou noirs comme la lave et
les plages que l’île abrite.
Je souhaiterais dédier la présente exposition, soutenue
par Madame Özcan Germiyanoğlu, aux femmes et enfants de
bon coeur et à la nature splendide de cette île noire.
Je souhaiterais également remercier ma famille pour sa
présence et son soutien infaillible.
Pınar
* « Île Terre – île noire », jeu de mot turc qui signifie, l’île de La Réunion terre d’accueil noire.
Le Soleil
















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